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Pirates, corsaires et flibustiers vous font rêver? Hissez le pavillon noir!

Le corsaire était un capitaine de navire armé "à la course", arborant le pavillon de son pays, qui pillait en toute légalité les bateaux ennemis au nom de son gouvernement grâce à une "lettre de marque". Si l'activité existe depuis le Moyen-Age, c'est aux 17e et 18e siècle qu'elle prend vraiment son essort. Les prises doivent être déclarées et sont taxées et les vaisseaux neutres ou compatriotes sont épargnés. A défaut, le corsaire devient pirate, un hors-la-loi qui risque d'être pendu.

Le flibustier français était un capitaine qui a reçu une "lettre de marque" valable uniquement pour Les Caraïbes. Il doit déclarer ses prises comme le corsaire mais c'est un mercenaire, un armateur privé et le versement des taxes est aléatoire: le butin est réparti entre l'équipage des navires ayant participés à l'abordage. La découverte des Amériques et de ses kilomètres de côtes découpées au XVIe siècle offrent un terrain idéal à la piraterie d'autant qu'au XVIIe siècle la France, l'Angleterre et les Pays-Bas cessent de s'y combattre pour s'unir contre les Espagnols. Les équipages doivent générer entièrement leur "revenu" qu'ils complètent en attaquant aussi les villages côtiers. Peu feront fortune et beaucoup "travailleront" pour plusieurs pays en même temps, attaquant donc qui bon leur semblait comme les pirates.

Le pirate lui n'est mandaté par personne et attaque tout navire à sa portée, c'est un bandit hors-la-loi. S'il est pris, il est pendu haut-et-court. Le pavillon noir apparaît au 18e siècle et n'est hissé qu'une fois que le navire ennemi ne peut plus s'échapper afin de conserver l'effet de surprise. Il signifie "rends-toi sans combattre ou bats-toi et sois prêt à mourrir". Il est aussi symbole de révolte.

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